Le printemps est là ! Enfin c'est ce que nous dit la nature : le 23 avril était une journée sportive pour la randonnée organisée par la délégation GR du Hainaut à Péruwelz, point de départ de la rando. Les conditions sont clémentes bien qu’indécises. L’hiver n’est pas seul à faire montre d’agressivité : lors de la traversée du joli parc communal, une oie rappelle à une participante les exploits de ses congénères du Capitole. Dans les premiers bois que nous traversons, le printemps marque son empreinte : le sol est couvert d’un tapis végétal où la floraison des jacinthes succède à celle des anémones, et par endroits des arums dressent leurs spathes. Les arbres qui débourrent offrent au regard une palette variée de verts tendres et lumineux. Passé la basilique néogothique de Bon-Secours, nouveau tronçon forestier où fauvette à tête noire, pouillot véloce, pinson et autres chanteurs apportent leur soutien à la belle saison. Nous débouchons à l’entrée de Bernissart, où une ancienne construction minière abritant un mécanisme d’exhaure, la « machine à feu » ), a été soigneusement restaurée. Tournant le dos à la localité, nous prenons la direction de la France pour aboutir bientôt au site de l’ancien charbonnage de Chabaud Latour. La montée du terril est d’abord assez douce, mais devient plus raide à mesure que nous approchons du sommet. De là-haut, la vue embrasse un vaste paysage, avec d’autres terrils qui se dressent jusqu’à l’horizon, des zones vertes, des pièces d’eau, des éoliennes, des localités que certains tentent d’identifier d’après leurs clochers. La fraîcheur du vent incite à ne pas s’attarder là-haut. En quittant le site, nous longeons le châssis à molettes, qui a été conservé. L’itinéraire traverse ensuite une série d’étangs, les canarderies, où le printemps abat des cartes maîtresses : un rossignol donne de la voix dans les buissons, deux martinets filent dans le ciel, le chant de la bouscarle de Cetti éclate plus loin, la rousserolle effarvatte se manifeste dans les roseaux, les pouillots fitis lancent leur refrain du sommet des arbres, et l’appel du coucou résonne au loin. Et pour bien marquer le coup, un généreux soleil tente de nous faire tomber la veste. Mais à l’approche de Bernissart, le retour de gros nuages montre que la partie n’est pas jouée. Pique-nique avalé dans un café sympa, nous reprenons la marche, passant et repassant par-dessus les canaux qui sillonnent la région. Au milieu d’un rond-point, la statue qui trône n’est pas celle d’un fringant cavalier, mais bien un iguanodon dont le squelette métallique agit comme un aimant sur les appareils des photographes. La rando se poursuit dans un paysage varié, et nous bouclons bientôt la boucle, terminant cette agréable balade autour d’un verre de bière et de morceaux de tarte. Score de la journée : net avantage au printemps, mais la bataille n’est pas finie, et on sent que les prochains jours, l’hiver se rappellera à notre bon souvenir !
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